QVCT 2022
Egalité professionnelle entre les hommes et les femmes et qualité de vie au travail : Pourquoi la CFE CGC n’est pas signataire :
1 – Proposition d’accord en recul par rapport à l’ancien accord.
Cette proposition d’accord est en recul par rapport au précédent accord.
- Disparition de la deuxième médaille du travail
S’agissant de la valorisation de la deuxième médaille du travail, elle a été supprimée de la proposition d’accord et renvoyée à une négociation séparée (n’ayant bien sûr rien donné car la direction ne veut pas reconduire cette mesure).
Dans une entreprise dont le dernier bénéfice net connu sur un exercice complet dépasse le milliard d’euros, comment comprendre et cautionner le fait de refuser une prime de 1300€ à quelques salariés, qui plus est après 30 ans d’exercice !
- Le télétravail : pas de droits, plus de contraintes
Là encore, c’est la Loi, le refus doit être motivé auprès du salarié.
La direction n’a pas voulu s’engager à donner un volume minimal de droit au télétravail pour les salariés dont le poste est télétravaillable.
Elle nous renvoie systématiquement à la décision managériale. Or cette organisation n’est ni plus ni moins que la Loi.
Le principe est le même pour l’acceptation de la hiérarchie : on nous présente la proposition de « passeport » télétravail comme une avancée car cela permettrait de donner au salarié une raison sur le refus éventuel.
Au-delà de n’offrir aucune garantie aux salariés quant au volume de jours de télétravail minimal auquel il pourra prétendre, la proposition d’accord introduit des modalités de mise en œuvre plus contraignantes que la Loi (qui stipule qu’un simple échange de mail suffit à mettre en place le télétravail). En effet, il est demandé de passer par Pléiades pour poser son télétravail avec validation préalable de chaque journée par le manager.
Pas de notion non plus dans le projet d’accord sur la possibilité de télétravailler par demi-journée, contrairement à nos revendications.
- Le travail à distance : encore des contraintes administratives
Les modalités de mise en œuvre du télétravail sont identiques pour le travail à distance.
Là encore, pourquoi toutes ces contraintes administratives pour quelque chose qui fonctionne très bien aujourd’hui ?!
2 – Des avancées proposées. vraiment ?
La direction n’aura pas manqué de communiquer sur les “avancées” proposées qui ne seraient pas appliquées sans accord.
Parmi elles, celles concernant les personnels administratifs.
> rendre mobile 50% des ARTT
> cumul porté à 16 heures
Pour ces mesures, comme pour les deux autres points sur les congés paternité et les autorisations d’absences exceptionnelles, n’auraient été valables que pour la durée de l’accord !
Gardons en mémoire ce que ce genre “d’avancées” provisoires ont donné sur deux précédents sujets : le sur-classement des véhicules cadres et la médaille du travail….
On ne peut donc pas vraiment parler d’avancée car cela n’est pas pérenne.
D’ailleurs, un mot général sur les “avancées” que nous ferions perdre aux salariés en ne signant pas la proposition d’accord.
Argument/menace brandie de négociation en négociation par la direction. L’objectif étant de n’accorder que peu de choses pour essayer de nous faire signer sans répondre à l’essentiel des revendications.
Sans dialogue constructif où nos revendications (qui sont les vôtres que nous relayons) ne sont pas prises en compte, il est de notre responsabilité de poser un cadre plus exigeant.
Sans cela les accords continueront d’être chaque fois en recul par rapport aux précédents.
Nous ne sommes pas comptables des décisions unilatérales de l’entreprise, c’est bien elle qui décide de modifier ou non la gestion des ARTT, des cumuls d’heures, des absences exceptionnelles, etc….
Pour toutes ces raisons, nous avons donc décidé de n’être pas signataires de cet accord.
Nous espérons que nos revendications seront prises en comptes lors des prochaines négociations à mener en 2023 sur le sujet (c’est une négociation annuelle obligatoire tant qu’il n’y a pas d’accord).
Ainsi, nous pourrions être signataires et permettre à chacun de profiter de réelles avancées.