Télétravail et pouvoir d’achat

Début Juillet, la CFE CGC ASF a fait une demande, ou plutôt une suggestion très simple à la direction d’ASF, devant la flambée des prix, et notamment celle des carburants, nous proposions que la direction prenne une mesure unilatérale et temporaire : celle d’accorder un jour de plus de télétravail à tous les salariés pour lesquels cela était possible. Un jour de télétravail en plus, c’est un trajet domicile travail en moins, tout bénéfice pour le salarié (et pour la planète) et cela ne coûte RIEN à l’entreprise.

Pas de convention à signer : si elle le voulait, la direction prenait la mesure par note de service et la suspendait quand elle le désirait.
La direction de VINCI Autoroutes avait en effet annoncé le jour même une mesure en faveur du pouvoir d’achat : celle d’abonder de 10% les comptes télépéage ULYS approvisionnés par chèques vacances, mesure effective le 14/07/2022 et mise en œuvre en seulement quelques jours, voire quelques heures.

Notre proposition sur le télétravail était tout aussi possible, et aussi rapide à mettre en place. Notre lettre n’appelait pas à des discussions ou des négociations. Nous proposions ce geste simple, efficace. 
A la direction de le faire ou pas.
Elle a choisi de ne pas le faire et plutôt que de dire non carrément, ce qui aurait été clair et rapide, la direction renvoie à la signature de l’accord QVCT.
Ce n’était pas -bien évidemment- ce que nous proposions.
L’accord QVCT porte sur de très nombreux points et le télétravail n’en est qu’une partie. Son application dépend d’une signature par une majorité d’organisations syndicales qui à ce jour n’a pas été réunie.

C’est paradoxal : la direction déplore le manque de constructivité des échanges avec les O.S., sait décider très vite de mesures complexes pour les clients lorsque la pression médiatique menace, mais se révèle incapable de prendre une mesure unilatérale indolore qui aurait apporté un léger mieux au pouvoir d’achat des salariés.

Depuis, et heureusement le prix des carburants est légèrement retombé. Et une occasion de plus de montrer un peu de proximité avec les salariés a été manquée…